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Nercillac


Notes de Lecture
Monographie de la Commune de
Nercillac
par M.
Joussaume, Instituteur (1912)

Cette monographie, difficile à trouver aujourd'hui, tire évidemment son intérêt de son ancienneté. Une étude comparative de Nercillac en 1912 et 1967 serait à coup sûr instructive; sachons gré à M. Jousseaume, instituteur, d'avoir dressé ce tableau de sa commune avant la première guerre mondiale. Géographie, hydrographie, histoire, économie, population y sont étudiées. Nous ne retiendrons ci-après que quelques éléments de cette monographie.
Nercillac serait "
la forme francisée au XIXC siècle de Narsillae"; les seigneurs de Narsillac, comme ceux du Tillet, étaient vassaux du seigneur de Jarnac.

Le territoire de Nercillac, qui se trouve presque tout entier dans le Pays-Bas argileux, "à une des altitudes les plus faibles du département", connaît l'hiver de longues inondations. Aussi les villages sont-ils "en général établis sur les îlots Portlandiens, et malgré l'humidité des sols voisins, ils ont une salubrité qu'il importe de remarquer".
Avec quelque nostalgie, l'auteur note qu' "
avant le phylloxéra, les vieux cépages français y produisaient un vin fameux".

Quelques échos de la vie de l'époque, de l'état d'esprit aussi, ne manquent pas de piquant: ainsi entre les localités du Pays-Bas et du Pays-Haut existaient quelques rivalités, et les habitants du Pays-Haut désignaient les autres du mot "barbare et dédaigneux de Paysbatiers".

Les cours d'eau sont évoqués de façon pittoresque; sur la Soloire, les deux moulins de Nercillac et Saint-Trojan fonctionnaient toute l'année; celui d'Olivet, à Réparsac, en amont, manquait d'eau l'été. Qu'est devenu aujourd'hui le "Fossé du Roi", "à la limite Nord-Ouest de la commune, creusé probablement sous la Restauration, et qui, drainant la partie du Pays-Bas située entre Mesnac et les coteaux de Boutiers, appelée l'Étang, en a fait une plaine des plus riches par ses vignobles et ses prairies?"

Appelle-t-on toujours "Pontoises" les orages de grêle venant du Sud-Ouest, de la direction de Pons?
La sauvagine est assez abondante: renards, blaireaux, fouines, belettes. Toutefois, depuis que la forêt de Jarnac a été défrichée, sur la partie ouest de la commune, "
on n'y voit que très rarement des loups".

La population: 819 habitants, dont 320 électeurs, répartis entre le bourg (512) et 22 hameaux (307). C'est une population "laborieuse et amie de la terre"; "cependant, on a remarqué que le travail de la terre n'étant plus aussi rémunérateur qu'autrefois, on recherche plus volontiers une occupation à la ville. Les bras manquent pour l'agriculture et l'usage des machines qui pourrait les remplacer est interdit à la plupart des propriétaires, parce qu'ils ont des parcelles de terres trop petites, trop séparées les unes des autres. Il n'y a pas assez d'enfants dans les familles pour aider les parents dans leurs travaux; les domestiques sont devenus rares, demandent un salaire très élevé, ce qui fait qu'on est obligé de se passer de leurs services... Ajoutez à cela le dégoût éprouvé par un trop grand nombre de jeunes gens pour les travaux agricoles, au retour du service militaire ou par suite d'un certain degré d'instruction qui les fait se regarder comme trop supérieurs à leur condition. Enfin des habitudes de bien-être se glissent jusque dans les plus humbles foyers; le goût du luxe grandît chez les jeunes gens, garçons et filles, et cette idée entretenue par la misère ou par la paresse est émise par certains individus, à savoir que l'inégalité des fortunes est une injustice".

Face à cette évolution, face aux difficultés que l'on rencontre dans la culture de la vigne et la vente du vin, que faire? Réduire le vignoble, planter ormeaux, frênes, peupliers surtout, refaire des prairies, développer l'élevage, produire du lait. "Déjà le nombre des vaches s'est accru considérablement depuis une dizaine d'années, parce que la laiterie de Sainte-Sévère achète le lait à un prix très rémunérateur ". Il faut aussi développer la culture des céréales, ce qui est faisable en drainant les terres trop humides: "Unissez-vous... il vous sera facile de rendre à ces terres Si grasses, Si profondes, la fertilité qu'elles avaient auparavant".

Ah ! le bon vieux temps

J.-M. Barre.
Etudes Charentaises
, n. 6, oct. nov. déc. 1967


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